Quel substrat pour nos plantes ?

On se pose souvent la question du substrat à donner à nos plantes préférées. En effet, de quoi vivent-elles, comment se rapprocher au mieux de leurs conditions naturelles ?

La plupart des cactus peuvent vivre dans un substrat trois tiers. Ce substrat est composé d’un tiers de terreau, d’un tiers de terre du jardin, et d’un tiers de sable.

Cependant, selon leur origine, selon que leurs racines sont fragiles, napiformes, en pivot, leurs besoins peuvent être différents. Par exemple, les genres Epithelantha, Lophophora, Turbinicarpus, Ariocarpus préfèrent un substrat plus minéral. Il faudra réduire la proportion de terreau, voire l’éliminer tout simplement, pour le remplacer par des éléments qui font respirer le substrat, tels que vermiculite, perlite, ponce, pouzzolane.

Le terreau, on le trouve dans le commerce. Il est préférable qu’il soit bien décomposé, car il peut autrement être un lieu de croissance privilégié pour toute sorte de champignons, choses très inhabituelles pour nos petits pensionnaires, qui naturellement n’y sont pas préparés. C’est pour cela qu’ils sont plus facilement sujets à la pourriture.

La terre du jardin, on peut en trouver n’importe où, ou presque. En effet, si vous habitez une zone très calcaire, cet excès de calcaire peut ne pas convenir à certaines plantes, qui stoppent leur croissance, sont plus fragiles, voire peuvent mourir.

Le sable, dans le même ordre d’idées, ne doit pas être calcaire. La meilleure solution consiste à se procurer du sable de rivière. Il existe de nombreuses carrières où il est facile d’en obtenir.

La vermiculite est un mica expansé artificiellement. Il sert beaucoup en construction, c’est donc plus économique d’aller en chercher à Brico Dépôt ou assimilés. Elle aère le substrat, et permet de retenir un temps l’eau et les sels minéraux, les tenant ainsi à la disposition des racines, mais sans les étouffer pour autant. Il faut tout de même éviter d’en mettre trop : elle se « tasse » avec le temps.

La perlite est une silice expansée qui joue à peu près le même rôle, sauf qu’elle a en plus un avantage et un inconvénient. L’avantage, c’est qu’elle ne se tasse pas, conservant au substrat son volume d’origine. L’inconvénient, c’est qu’elle flotte… lors des arrosages ou pluies trop violents, on a donc l’impression d’un surfaçage tout blanc. Elle peut même partir en cas de débordement, voire, une fois sèche, s’envoler d’un coup de vent.

La pouzzolane présente les avantages des deux. Elle est peut-être un peu plus lourde, un peu plus agressive pour les racines jeunes. Cependant, elle est naturelle, et stable dans le temps.

La ponce est similaire à la perlite, qui est elle-même une imitation de la ponce. Ce matériau est de la silice, expansée comme la perlite, sauf qu’elle l’a été par un volcan. Notamment, l’île de Lipari dans les Éoliennes en Italie est riche en ponce.

 

Le drainage au fond du pot, c’est les petits cailloux qu’on rajoute pour que l’eau s’écoule plus vite hors du pot. Pas toujours nécessaire, il est cependant bien utile pour les plantes dont les racines ont besoin de sécher vite. À partir d’une certaine taille de pots, il est fortement recommandé. Et pour certaines espèces, entre autres celles citées plus haut, il est obligatoire. On peut opter aussi pour des tessons de pot de terre cassé pour les pots les plus imposants.

 

Un surfaçage bien fait empêche les mauvaises herbes de s’installer, et protège le collet des cactus. Il peut se faire avec des gravillons, de préférence en quartz, silice, mais également en pouzzolane. L’important est de bien recouvrir le substrat, et que le collet soit juste au niveau de la limite du substrat.